A la base, tout allait bien, elle était jeune, innocente, elle ne savait pas ce que lui réservait demain, et elle en était plutôt contente. Tout ce qui la préoccupait c'était le temps qu'il faisait, et qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige ou qu'il fasse grand soleil, elle était ravie. Vous savez ce qui est arrivé à cette jolie petite fille? Le temps lui faisait de plus en plus mal, il pesait sur elle. Quand il pleuvait, elle était triste. Quand il neigeait, elle était nostalgique. Quand il faisait beau, elle souriait, parce qu'il était de coutume de sourire dans ces moments là. Outre le fait d'accorder son humeur au temps, elle a grandit. Rencontrer des gens, auquel elle s'est plus ou moins attachée. Restez sociopathe toute votre vie et restez avec vos poupées, voilà ce que nos parents devraient nous apprendre. & puis avec ces personnes, elle a découvert des artifices : l'alcool, la drogue. Forcément, elle y plonge la tête la première. C'est une boucle infernale. Les gens deviennent le temps, et quand ils sont tel une tornade, on court se détruire la tête à toute allure. Et on aime ça putain, on en redemande. Sauf qu'à force, on devient fou. On devient fou parce qu'on a l'impression de devenir accro, que la vie c'est d'la merde, et que personne ne peut plus rien pour nous. Alors en plus, pour se défouler et se convaincre qu'on est ni alcoolique, ni drogué, ni fou surtout, on prend une massue et on casse tout ce qu'on peut. Ca fait un bien inimaginable. Sauf qu'on retourne chez soi, et qu'on se retrouve tout seul, et qu'on réfléchit. La réflexion rend fou aussi. 


Vous savez comment lui écorcher un sourire?
Lui ferait croire qu'elle sert peut être à quelque chose?
Qu'il y a quelqu'un qui la voit?
Quatre jolis mots, venus d'une jolie personne :

J'aurais bien voulut (pour passer le temps, c'est sur) savoir danser, chanter, peindre (ne serait ce que colorier), ou exceller dans un sport. Être intelligente, ou plutôt avoir une culture générale assez impressionnante. Créer quelque chose d'utile à l'humanité ou avoir une idée de génie qui viendrait en aide à des personnes par ci, par là. Ou être une cinéphile avisée, une photographe capable de saisir un instant précis. Être gentille, ne pas repousser toute avance sournoise, faire confiance. Savoir m'habiller correctement ou écrire quelque chose de lisible. Être plus grande, ne pas ressembler à ma mère. Savoir dire "non" quand il faut.
Mais le fait est que je déteste la concurrence, encore plus quand je suis sur de ne pas être la première & que ce sentiment ne m'aide pas à tout faire pour être la meilleure, mais me pousse plutôt à abandonner, simplement. L'indifférence m'aidant à ne pas regretter. Que j'ai autant de mémoire qu'un pauvre poisson rouge et que donc, mon cerveau est embrouillé d'idées, de réalités, de rêves, de suppositions, de "je crois" et de connaissances, c'est un vrai bordel pour s'y retrouver. Que je n'aurais jamais rien d'un génie révolutionnaire parce que je me fous du reste du monde (même si il m'attire quand même du coin de l'oeil). Que le cinéma est ma grotte à moi et mes yeux trop sensibles à la lumière de la réalité. Je ne suis pas gentille, je suis sarcastique, ironique, pessimiste, indifférente mais c'est pour cacher le fait que je suis trop sensible surement. Je mets les premiers vêtements qui passent comme je balance les premières phrases qui me viennent. Je ne grandirai plus, & quoi que je fasse je finirai par être comme elle. & je ne sais dire non que quand il ne faut pas.
Tant pis.